Description du projet
Cushman & Wakefield, une firme immobilière commerciale, a développé le concept du « 6 Feet Office » afin de permettre un retour au bureau de façon sécuritaire. Avec des signaux visuels au sol et des consignes claires, la distanciation de 6 pieds est facilement respectée. À la suite à un diagnostic des besoins de l’entreprise, Cushman & Wakefield applique leur guide de design basé sur 6 principes : agir de façon responsable, suivre les consignes, rester à 6 pieds des autres, marcher dans le bureau au sens horaire, entrer et quitter les salles de réunions tel qu’indiqué, remplacer le papier jetable des bureaux chaque jour et laisser un bureau propre.
Cushman & Wakefield ont développé ce guide avec plus de 10 000 accompagnements en Chine. Le guide de design se concentre sur les espaces où un croisement de personnes est plus élevé, tel que les salles de conférences, les salles de dîner, les salles d’impression et les salles de toilettes.
Acteurs impliqués dans le projet
Cushman & Wakefield
Entreprises privées
Employés
Éléments d’innovation
Pourquoi est-ce innovant?
La réintégration du travail au bureau est importante pour l’économie, et tout particulièrement pour le dynamisme des centres-villes nord-américains avec leurs centres des affaires. De plus, même si plusieurs employés ont adopté le télétravail, certains d’entre eux n’ont pas le choix de retourner au bureau. Par exemple, ceux qui travaillent pour des entreprises qui offrent des services essentiels ou ceux qui ne peuvent pas être productifs chez eux. L’approche de design de Cushman & Wakefield est un concept qui peut s’adapter aux besoins et aux espaces différents tout en permettant une distanciation de 6 pieds.
Pourquoi est-ce pertinent pour Montréal?
Comme toutes les villes, Montréal doit penser à la réintégration du travail dans les bureaux, notamment dans son centre-ville. Selon un article de Radio-Canada, en fin juin, il manquait 400 000 travailleurs au centre-ville. Ce manque a un grand impact sur la vitalité des commerces, des petits espaces de restauration jusqu’aux commerces de détails et institutions culturelles. Est-ce que le tissu économique et culturel du centre de Montréal survivrait à un prolongement des mesures de restriction ?
Quel est le potentiel de transférabilité?
Le potentiel de transférabilité dépend de deux facteurs : la superficie du bureau et la capacité du propriétaire ou du locataire de financer les modifications. Certains bureaux n’ont pas l’espace pour permettre une distanciation en tout temps de 6 pieds. Un réaménagement et une gestion des employés seraient nécessaires. Comme d’autres mesures qui permettent la réintégration du travail au bureau, la capacité du propriétaire ou locataire à financer ces mesures déterminera si ces mesures seront aménagées.
Enjeux et perspectives
Dépenses liées aux espaces de bureaux
Avec le télétravail qui devient plus présent dans les pratiques professionnelles, certaines entreprises se retrouvent avec des espaces de bureaux vides. Considérant que la location de ces espaces pourrait constituer des coûts relativement élevés, surtout au centre-ville, certaines réflexions seront à mener concernant la pertinence de maintenir ces espaces. Est-ce que l’entreprise réduira ces espaces pour réduire les coûts, avec le risque d’induire un surplus d’espaces à bureau ?
Sources
https://www.cushmanwakefield.com/en/netherlands/six-feet-office
https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-05-15/even-the-pandemic-can-t-kill-the-open-plan-office
Auteur de la fiche
Chantelle L’Heureux