Description du projet
La Corée du Sud a installé dans les rues de sa capitale des abribus aux allures futuristes. Composés d’une caméra thermique ainsi que des lampes à rayons ultraviolets, ces abribus permettent de limiter la propagation du virus. La caméra thermique détecte la température corporelle des individus et permet l’ouverture de la porte seulement si celle-ci est inférieure à 37,5°C. Les lampes à rayons ultraviolets permettent quant à elle à détruire le virus ainsi qu’à rafraîchir ou chauffer l’air. Dix de ces abribus ont déjà été installés dans la capitale, dont la fréquence quotidienne correspond environ à 350 personnes.
Source: https://www.rtl.fr/actu/international/coree-du-sud-un-abribus-innovant-pour-lutter-contre-le-coronavirus-7800721411. Crédit: Jung Yeon-je/ AFP
Ville/Pays
Séoul, Corée du Sud.
Acteurs impliqués dans le projet
Municipalité de Séoul.
Éléments d’innovation
Pourquoi est-ce innovant?
Cette mesure permet de limiter la propagation du virus dans un milieu de vie très dense, dans lequel de nombreuses personnes sont dépendantes des transports en commun. En garantissant une certaine sécurité dans ces derniers, les citoyens peuvent continuer à les utiliser, tout en sachant que les risques de contracter la Covid-19 peuvent être minimisés.
Pourquoi est-ce pertinent pour Montréal?
À l’instar de Séoul, Montréal est une grande ville où de nombreuses personnes dépendent des transports en commun pour se mouvoir. Il est important de sécuriser les transports communs, car ils font l’objet de nombreuses interactions entre les individus. En sachant que certaines personnes n’ont pas d’autres options que de les prendre, même en temps de pandémie, il est important de pouvoir garantir leur sécurité tout comme de leur donner un sentiment sécurité. De plus, les mois d’automne et d’hiver obligent de nombreuses personnes à renoncer à la mobilité douce, comme le vélo et la marche, ce qui est susceptible d’engendrer une augmentation du nombre d’usagers des transports en commun.
Quel est le potentiel de transférabilité?
Le potentiel de transférabilité est assez grand, puisque Montréal, Laval et la Rive-Sud du Grand Montréal sont dotés de réseaux de transport en commun d’envergure. Dans le cas de Montréal, il serait particulièrement intéressant d’installer les abribus sur des lignes d’autobus achalandées et plus à risque, comme celles reliant l’aéroport international, le centre-ville et les services de santé.
Enjeux et perspectives
Financement
L’un des enjeux principaux de ce projet est le financement des abribus eux-mêmes. En effet, il faut compter environ 100 millions de wons (110 000 dollars canadiens) pour un seul abribus, ce qui n’est pas négligeable. Les responsables du transport en commun sont-ils prêts à investir autant d’argents dans de telles installations ? Installations qui pourraient être également coûteuses à adapter après la pandémie ?
Santé
La caméra thermique située à l’entrée de l’arrêt de bus ouvre ses portes seulement aux individus ayant une température corporelle de moins de 37,5°C. Que se passe-t-il si un individu à une température plus élevée, mais que celle-ci n’est pas en lien avec un virus ou une maladie transmissible, mais avec une autre maladie ? La caméra permet d’elle de faire la différence ? De plus, la température corporelle n’est pas toujours signe d’une infection de la covid-19. Comment sont conseillées les personnes interdites d’accès ? Une prise en charge de celles-ci peut être souhaitable.
Sources
Auteur de la fiche
Julie Gaillet