Le marquage au sol comme outil de distanciation ludique

Contexte
Milieu
Centre-ville
Densité
Forte
Fonction
Espace public
Espace vert
Temporalité
Pendant
Acteurs
Initiative
Publique
Privée
Citoyenne
Acteur
Municipalité
Entreprise
Type de projet
Discipline
Design
Urbanisme
Intervention
Aménagement

Description du projet

 Source: https://www.baltimorecorps.org/baltimore-health-corps 
Crédit: Marcella Winograd 

Depuis le début de la pandémie, de nombreuses villes et compagnies ont décidé de repenser l’espace public afin de permettre aux utilisateurs de se rassembler tout en respectant la distanciation physique des personnes en vigueur. Cette transformation de l’espace public peut prendre une allure permanente ou encore la forme d’un objet DIY (Do It Yourself) constitué d’un ruban élastique et de pics à planter dans le sol pour se constituer son espace personnalisé.  

Par exemple, au Domino Park, à Brooklyn, la ville de New-York a décidé de peindre des cercles blancs directement sur le gazon afin d’indiquer visuellement aux utilisateurs la distance à respecter entre eux. Ou à Elbląg, en Pologne, la tonte de la pelouse des jardins attenants la galerie d’art Galeria EL a été complètement repensée. En effet, en tondant de façon alternative des carrés de gazon, cet espace vert s’est transformé en un échiquier géant permettant à chaque groupe de visiteurs de s’assoir dans un carré tondu tout en étant assez éloignés des autres groupes par les carrés « non entretenus ». Enfin, le collectif d’architectes JAJAxD a lancé son projet de « Plage non-confinée » en créant un dispositif DIY très simple composé d’un ruban élastique et de pics à planter dans le sol afin de constituer son espace personnalisé. 

Ville/Pays

New York, États-Unis 

Elbląg, Pologne

Acteurs impliqués dans le projet

Villes de New York

Galeria EL

JAJAxD  

Éléments d’innovation

Pourquoi est-ce innovant?

Depuis que la Covid-19 a émergé, nous avons dû revoir drastiquement notre manière de socialiser et d’interagir dans la ville et plus précisément dans les espaces publics. Le manque de contact pout parfois pousser à se rapprocher des personnes rendant le maintien de la distanciation physique plus ardu. L’innovation derrière ces projets réside dans la rapidité de la réponse apportée à la problématique de la distanciation physique. Les villes ou les firmes de design mettent au point des mécanismes simples afin de transformer la contrainte de la distanciation en une activité ludique et étonnante. Il s’agit également de projets peu couteux à la fois pour la municipalité et l’utilisateur, pouvant être reproduits pratiquement n’importe où.  

Pourquoi est-ce pertinent pour Montréal?

Ces innovations sont pertinentes pour Montréal puisque, comme nous avons pu le voir, dès que la température devient plus clémente, les parcs de la ville se bondent et les utilisateurs éprouvent, parfois sans s’en rendre compte directement, des difficultés à maintenir la distanciation physique imposée. De nombreux événements, festivals et autres rassemblements sont présents à Montréal. Il s’agit d’autant d’occasion de déployer ce type d’initiatives. 

Quel est le potentiel de transférabilité?

Le potentiel de transférabilité est très élevé puisque que de tels projet peuvent être installés sur n’importe quel terrain, n’importe où à Montréal dans la région métropolitaine. 

Enjeux et perspectives

Non-respect des installations  

Néanmoins, l’enjeu majeur de ce type d’innovation est le non-respect du marquage au sol ou de l’utilisation d’un kit de distanciation physique, car rien ne force les gens à respecter celui-ci. Il dépend tout simplement du bon-vouloir des utilisateurs. Il pourrait ainsi être pertinent pour une ville de mettre en place un règlement autorisant l’accès aux parcs uniquement aux personnes disposant de leur kit de distanciation. 

Réduction de la capacité d’accueil dans certains espaces 

Le fait de délimiter l’espace en amont permet de connaitre la capacité d’accueil maximale du parc, néanmoins, formaliser l’occupation de certains espaces réduit par conséquent la capacité d’accueil de celui-ci et ne garantit pas le respect du nombre de places disponibles. De plus, on remarque que certaines zones des parcs sont utilisées de manière plus fréquente, tels que les espaces situés aux abords d’un point d’eau ou sous les arbres. Ainsi, on peut se demander quels impacts ce mode de fonctionnement pourrait avoir. Est-ce que les utilisateurs respecteraient le nombre de places disponibles ou ils chercheraient tout de même à se concentrer dans les zones les plus convoitées ? 

Sources

https://popupcity.net/observations/three-ways-to-socialise-in-parks-with-safe-distancing/

Auteur de la fiche

Astrée Denys