Description du projet
Le Startup CareVillage a créé une plateforme en ligne qui met en contact des familles qui veulent partager les coûts et les services de scolarisation et de garde d’enfants. En s’inscrivant, les familles peuvent indiquer les services et le niveau d’application des mesures de sécurité sanitaire recherchées. Ces familles peuvent créer sept différents types de ‘Pods’. Le ‘HuddlePod’ permet aux familles d’échanger la surveillance des enfants lorsque l’autre famille travaille. Le ‘PlayPod’ organise des rendez-vous de jeux. Le ‘SitterPod’ partage les coûts de garde. Le ‘NannyPod’ partage les coûts d’une assistante maternelle à temps plein. Le ‘SchoolPod’ permet aux enfants de suivre des cours en ligne ou embaucher un professeur. Le ‘SharePod’ permet aux familles de partager des jouets, des vêtements ou d’autres items. Et finalement, le ‘ShopPod’ permet aux parents d’acheter des items en vrac tels que des couches ou de l’alimentation pour bébé. La plupart des familles inscrites proviennent de la région de San Francisco.
Ville/Pays
San Francisco, États-Unis.
Acteurs impliqués dans le projet
Carevillage.
Familles.
Éléments d’innovation
Pourquoi est-ce innovant?
La rentrée scolaire met beaucoup de pression sur les familles, surtout lorsque certains des cours sont en ligne. Afin que les parents puissent travailler de façon efficace à la maison ou retourner au bureau, des services de garde ou de pédagogie sont nécessaires. Ces services coûtent cher et sont parfois difficiles d’accès. En partageant la garde et les coûts, les familles peuvent s’organiser entre eux, réduire les coûts et améliorer l’accessibilité.
Pourquoi est-ce pertinent pour Montréal?
Même avant la pandémie, il avait une pénurie importante de places disponibles dans les garderies. L’an dernier, 42 000 enfants au Québec étaient en attente. Durant la pandémie, la capacité réduite des services de garde a été rapidement atteinte. Les places étaient réservées pour les travailleurs essentiels. Plusieurs parents craignent de ne pas pouvoir retourner au travail. De plus, les mesures sanitaires de protection individuelles font pression sur les travailleurs. Selon l’article de Radio-Canada, les responsables de services de garde en milieu familial ont dénoncé le manque de financement et de reconnaissance de leur profession avec une journée de grève. Le syndicat menaçait d’une grève illimitée le 21 septembre dernier. Dans ce contexte, plusieurs parents doivent chercher des solutions alternatives. Une telle plateforme permettrait aux parents de s’organiser entre eux, de réduire leurs coûts et leur permettrait de retourner travailler au bureau, essentiel pour la redynamisation de plusieurs secteurs, notamment celui du centre-ville.
Quel est le potentiel de transférabilité?
Le potentiel de transférabilité est élevé. Des groupes Facebook offrent déjà des opportunités de regroupement de différents services et de partage des coûts aux familles.
Enjeux et perspectives
Accès inégal
Dans l’article de BloombergCityLab, certains experts craignent une inégalité d’accès aux types de services pour enfants ‘Micro’. Les familles plus riches pourront se retirer du système d’éducation publique en favorisant des regroupements entre pairs. Ceci pourrait exclure les familles avec moins de moyens financiers qui n’ont pas accès à un bon réseau internet ou qui n’ont pas assez d’espace habitable pour superviser plusieurs enfants en même temps. Afin de limiter les inégalités d’accès, les commissions scolaires pourraient s’impliquer. À San Francisco, la ville a annoncé la création de 40 ‘learning hubs‘ qui permettraient d’améliorer l’apprentissage à distance pour les familles à faibles revenus.
Sources
https://carevillage.us/how-it-works
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1713366/penurie-places-garderie-poupons-quebec-pandemie
Auteur de la fiche
Chantelle L’Heureux