Plan mondial de relance nocturne (Global Nighttime Recovery Plan)

Contexte
Fonction
Commercial
Culturel
Espace public
Espace vert
Temporalité
Après
Acteurs
Initiative
Publique
Parapublique
Privée
Partenariat
Acteur
Région
Municipalité
Entreprise
Type de projet
Discipline
Urbanisme
Gestion de projet
Intervention
Aménagement
Règlement
Gouvernance

Description du projet

 
Source: https://www.nighttime.org/recoveryplan/

L’industrie nocturne et le monde social ont pris un sérieux coup à la suite de la pandémie COVID-19, car les bars, les boîtes de nuit et d’autres lieux dits nocturnes ont été contraints de fermer leurs portes. Le « Plan mondial de relance nocturne » (Global Nighttime Recovery Plan – GNRP) est plutôt un projet d’orientation à grande échelle, fruit d’un effort conjoint, qui vise à proposer et à fournir les meilleures solutions pour réouvrir ces lieux en toute sécurité et aider les économies nocturnes à se rétablir et à fonctionner. 

Le projet implique des personnes de différentes spécialisations, y compris des activistes, des universitaires et des représentants de l’industrie, tous rassemblés dans le monde entier dans le but de créer ce guide. Le guide lui-même fournit une variété de propositions, de solutions et d’études de cas à l’international qui peuvent être utilisées afin de permettre aux activités nocturnes de reprendre de manière sûre et responsable. 

Acteurs impliqués dans le projet

Divers acteurs et organisations régionaux et municipaux 

Militants de la nuit 

Maires de nuit 

Universitaires 

Promoteurs 

Représentants de l’industrie de la culture et du divertissement 

Éléments d’innovation

Pourquoi est-ce innovant?

Ce projet est innovant sur plusieurs fronts. Tout d’abord, il met en lumière l’importance des économies nocturnes dans le fonctionnement des villes. Les économies et les activités nocturnes sont généralement considérées comme quelque chose de négatif, mais la pandémie a montré qu’elles peuvent aussi être importantes pour le fonctionnement d’une ville que les activités diurnes. Deuxièmement, ce guide montre qu’il existe de nombreuses autres options pouvant contribuer à promouvoir et à soutenir les activités et l’économie nocturne d’une ville. Troisièmement, la proposition est innovante car elle place les intérêts de l’économie nocturne souvent passés sous silence et elle montre dans quelle mesure des groupes d’acteurs et leurs activités peuvent être relativement importants pour les villes. 

Pourquoi est-ce pertinent pour Montréal?

Ce projet de guide est très pertinent pour Montréal, car la ville est renommée pour sa vie nocturne, ses événements publics et ses festivals. En appliquant certaines propositions du guide à la bonne gouvernance de la ville nocturne, Montréal pourrait bénéficier du maintien de son économie nocturne tout en permettant à ses citoyens de continuer de respecter les protocoles de santé publique. 

Quel est le potentiel de transférabilité?

Le guide ne possède pas nécessairement un potentiel de transférabilité élevé, mais plutôt un potentiel d’application très élevé. Montréal abrite de nombreux bars, boîtes de nuit et autres lieux de divertissement nocturne qui dépendent d’une économie nocturne forte. 

Enjeux et perspectives

Gestion

L’une des questions les plus importantes auxquelles ce plan doit faire face est celle de la gestion et de la manière de le mettre en œuvre. Il y a beaucoup de choses à prendre en compte en ce sens. Tout d’abord, les bars, boîtes de nuit et autres lieux nocturnes devront envisager de trouver un équilibre entre la nécessité d’assurer la sécurité des personnes et la possibilité de continuer à s’amuser. C’est une question importante à considérer, car les clients pourraient vouloir avoir l’impression que les choses sont aussi normales que possible, avant la pandémie. Deuxièmement, il y a la question de la pollution sonore et lumineuse. Il s’agit surtout d’un problème pour les événements en plein air qui peuvent être appelés à se multiplier si l’on sort les activités à l’extérieur des bâtiments. Il y a également d’autres questions à prendre en compte, comme la gestion des temps d’activités et des transports. 

Coûts / financement 

De nombreux coûts sont associés à la réouverture de l’économie nocturne : coûts d’utilisation des espaces (dans le cas de l’utilisation des espaces publics), coûts de sécurité, coûts des équipements sanitaires, etc. L’économie nocturne ayant déjà été touchée par la pandémie, par qui ces coûts seraient-ils couverts dans un premier temps ? En outre, compte tenu de la vision traditionnellement défavorable de la vie nocturne, il ne semble peu probable que les villes fournissent une aide financière substantielle aux bars et boîtes de nuit. 

Usages du territoire

Une question importante à mettre de l’avant lorsque l’on considère l’urbanisme des activités nocturnes en temps de pandémie est : comment peut-on planifier et utiliser les espaces extérieurs afin d’accueillir de grandes foules, tout en maintenant des distances de sécurité entre les personnes ? Il va sans dire que les espaces extérieurs doivent être assez vastes, et probablement que la seule façon de garantir la sécurité est de limiter le nombre de personnes qui s’y rendent. Une solution à ce problème pourrait être un ratio à respecter entre le nombre de personnes présentes et la superficie du terrain. Il y aurait lieu de questionner et de revisiter les protocoles de santé publique en ce sens. 

Qualité des espaces publics

Outre le point précédent, sur l’utilisation de l’espace extérieur, il faut également considérer l’effet de la réouverture de l’économie de la vie nocturne et son maintien ou non dans les espaces extérieurs. En plus des nouveaux espaces qui auront été créés pendant le confinement (légalement ou illégalement), la pandémie aura certainement un effet sur la façon dont les espaces publics nocturnes sont vus, vécus et appropriés. 

Transports collectifs

Les autorités de transport public devront se méfier des fêtards qui utilisent leurs services à des heures tardives de la nuit. En plus de veiller au respect des protocoles sanitaires, elles devront s’assurer que les gens se comportent bien. En outre, les différentes agences devront examiner comment toute nouvelle activité nocturne peut affecter leurs itinéraires des véhicules et leurs horaires des services ; elles devront s’assurer qu’elles puissent fournir des services vers de nouveaux endroits et à des moments différents, au moins pendant la durée de la pandémie et du déconfinement qui s’ensuivra. 

Sources

Auteur de la fiche

Athanasios Boutas